7.
Je vous exhorte donc, honorable dame et chère fille en Jésus-Christ, à conserver- fidèlement ce que vous tenez du Seigneur; aimez-le de tout coeur, lui et son Eglise; c'est lui qui a permis que vous ne perdissiez pas avec les mauvais le fruit de votre virginité et que vous, ne périssiez pas. Si vous sortiez de ce monde, séparée de l'unité glu corps du Christ, il ne vous servirait de rien d'être restée chaste comme voles l'êtes. Dieu, qui est riche dans sa miséricorde, a fait en votre faveur ce qui est écrit dans l’Evangile; les invités au festin du Père de famille, s'étant excusés de ne pouvoir y venir, le maître dit à ses serviteurs : « Allez le long des chemins et des haies, et forcez d'entrer tous ceux que vous trouverez 1. » Vous donc, quoique vous deviez sincèrement aimer ses bons serviteurs par le ministère desquels vous avez été forcée d'entrer, vous ne devez cependant mettre votre espérance qu'en Celui qui a préparé le festin : vous avez été sollicitée de vous y rendre pour la vie éternelle et bienheureuse. En recommandant à ce divin Père de famille votre coeur, votre dessein, votre sainte virginité, votre foi, votre espérance et votre charité, vous ne serez point troublée des scandales qui arriveront jusqu'à la fin; mais vous serez sauvée par la force inébranlable de votre piété, et vous serez couverte de gloire dans le Seigneur, en persévérant jusqu'à la fin dans son unité. Apprenez-moi, par une réponse, comment vous aurez reçu ma sollicitude pour vous, que j'ai voulu vous témoigner de mon mieux dans cette lettre. Que la grâce et la miséricorde de Dieu vous protègent toujours !
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Ibid. XXII, 9. ↩