1.
Deux jeunes gens, Cresconius et Félix, qui se disent de votre communauté, sont arrivés ici; ils nous ont rapporté qu'il est survenu quelque trouble dans votre monastère, à cause de certains d'entrevous gui enseignent la grâce de façon à nier le libre arbitre de l'homme, et, ce qui est plus grave, de façon à prétendre qu'au jour du jugement Dieu ne rendra pas à chacun selon ses oeuvres 1. Ces jeunes gens ne nous ont pas laissé ignorer non plus que beaucoup d'entre vous ne partagent pas ce sentiment et reconnaissent que la grâce de Dieu vient en aide au libre arbitre, pour que nous goûtions et nous pratiquions le bien; et que, quand le Seigneur viendra rendre à chacun selon ses oeuvres, il trouve bonnes nos propres oeuvres « que Dieu a préparées afin que nous y marchions 2. » Ceux qui pensent ainsi pensent bien.