2.
« Je vous conjure donc, mes frères, comme l'Apôtre conjurait les Corinthiens, au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ, de parler tous le même langage et de ne point souffrir de divisions parmi vous 1. » Et d'abord le Seigneur Jésus, comme il est écrit dans l'Evangile, « n'est pas venu pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui 2. » Mais après, comme l'écrit l'apôtre Paul, « Dieu jugera le monde 3, » lorsqu'il viendra, ainsi que le déclare toute l'Eglise dans le Symbole, « juger les vivants et les morts. » Si donc il n'y a pas de grâce de Dieu, comment le Seigneur sauve-t-il le monde? Et s'il n'y a pas de libre arbitre, comment juge-t-il le monde? Entendez dans ce sens le livre ou la lettre de moi que ces jeunes gens emportent avec eux, afin que vous ne niiez pas la grâce de Dieu et que vous ne défendiez pas le libre arbitre de manière à le séparer de la grâce de Dieu, comme si nous pouvions sans elle et de nous-mêmes penser ou faire quelque chose selon Dieu : or, c'est ce que nous ne pouvons pas. C'est pourquoi le Seigneur, parlant du fruit de la justice, dit à ses disciples : « Vous ne pouvez rien faire sans moi 4. »