7.
Ne trompons pas les hommes, car nous ne pouvons tromper Dieu. Assurément nous ne prions pas Dieu, mais nous feignons de le prier, si nous croyons que ce n'est pas lui, mais nous, qui faisons ce que nous lui demandons. De même nous ne rendons pas grâces à Dieu, mais nous feignons de lui rendre grâces, si nous ne pensons pas qu'il fasse la chose pour laquelle nous le remercions. S'il y a du mensonge dans tous les discours des hommes, au moins qu'il n'y en ait pas dans les prières. Gardons-nous de nier au fond du cœur que Dieu fasse ce que notre bouche lui demande, et, ce qui serait plus coupable, de dire des choses pareilles pour tromper les autres. Il ne faut pas qu'en cherchant à défendre le libre arbitre devant les hommes, nous perdions devant Dieu le secours de la prière; évitons de ne pas rendre à Dieu de véritables actions de grâces, en ne reconnaissant pas la grâce véritable.