1.
Je n'ai reçu qu'une lettre de votre révérence, celle que vous avez bien voulu m'envoyer par un ecclésiastique; quant à l'autre que votre béatitude assure avoir remise à l'honorable Philocalus, elle ne m'est encore point parvenue. J'ai toujours eu la conscience de mes propres péchés; mais je vois aujourd'hui avec évidence que ma personne est pour toute l'Eglise un empêchement à la faveur que j'ai instamment demandée. J'en ai cependant l'entière confiance; Celui qui, par la grâce de son Fils unique, a daigné effacer les iniquités du. genre humain, ne permettra pas que les miennes soient une cause de malheur pour tout le monde; mais plutôt il fera surabonder la grâce où a abondé le péché 1, ô vénérable seigneur et bienheureux Père ! Je n'ignorais pas et je. vous avais dit à l'avance les difficultés de l'ouvrage que je vous suppliais de faire pour notre instruction; mais je savais quelle est l'abondance de cette source divine que le Seigneur a mise en vous.
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Rom. V, 21. ↩