4.
D'après ce qu'on nous a rapporté, un évêque a dit : « Si le Seigneur nous ordonne d'échapper aux persécutions par la fuite, lorsqu'on peut cueillir la palme du martyre, à plus forte raison, devons-nous, par la fuite, nous dérober à des souffrances inutiles, lorsque ce sont les barbares qui nous menacent. » Cela est vrai et bon à suivre, mais ne s'adresse point à ceux que les liens du devoir attachent aux Eglises. Car le serviteur du Christ qui, pouvant fuir, reste en face des ravages de l'ennemi pour exercer un ministère sans lequel les hommes ne peuvent ni devenir chrétiens, ni vivre chrétiens, reçoit une plus grande récompense de sa charité, que celui qui, fuyant non pour ses frères, mais pour lui-même, vient à tomber en des mains cruelles et meurt martyr de sa fidélité au Christ.