1.
J'ai pensé que je ne pouvais rien faire de mieux que d'écrire à votre sainteté, de peur que, par la négligence des pasteurs, l'ennemi ne ravage le troupeau de Notre-Seigneur Jésus-Christ dans votre province; car l'ennemi ne cesse de tendre des piéges pour perdre les âmes rachetées à un si grand prix. Il a été prouvé auprès de nous, qu'un sous-diacre de Malliana, appelé Victorin, est manichéen, et que, depuis longtemps, il cache sous le voile de l'état ecclésiastique de sacrilèges erreurs ; car c'est un homme qui touche déjà à la vieillesse. Il est si bien découvert que, interrogé par moi-même, il a tout avoué sans qu'il ait fallu des témoins pour le convaincre. Ceux à qui il avait fait d'imprudentes confidences étaient du reste si nombreux, qu'il y aurait eu de sa part, je ne dis pas impudence, mais folie, à essayer des dénégations. Il a avoué qu'il était auditeur parmi les Manichéens, et non point élu.