1.
J'ai reçu le pieux ouvrage de vos mains, que vous voulez que je garde; je l'accepte pour ne pas vous affliger en ce moment où je voudrais vous voir pour vous consoler; d'autant plus que vous me dites que ce sera un grand soulagement à votre douleur, si je me sers de cette tunique que vous aviez faite pour votre frère, ce saint ministre de Dieu : depuis qu'il a quitté cette terre des morts, il n'a plus besoin de rien de corruptible. J'ai donc fait ce que vous désiriez, (115) et n'ai pas voulu refuser à votre coeur la consolation qu'il en attend. J'ai reçu cette tunique envoyée par vous et j'ai commencé à la porter avant même de vous écrire. Ayez bon courage; mais cherchez de meilleures et de plus grandes consolations : que la lecture des Ecritures divines dissipe les nuages que la faiblesse humaine a laissé s'étendre sur votre âme; continuez à vivre de façon à vivre avec votre frère; car votre frère est mort de telle manière qu'il est vivant.