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Works Augustine of Hippo (354-430) Epistulae Lettres de Saint Augustin
DEUXIÈME SÉRIE. LETTRES XXXI-CXXIII.
RÉPONSE AUX QUESTIONS DE JANVIER. LIVRE DEUXIÈME OU LETTRE LV. (Année 400.)

23.

Toutefois, c'est par la résurrection du Sauveur que le sens mystérieux du dimanche a été manifesté, non aux Juifs, mais aux chrétiens, et depuis cette époque il est une solennité. En effet, les âmes de tous les saints, avant la résurrection du corps, sont dans le repos, mais non pas dans cette action qui animera les corps qu'elles auront repris, car une telle action nous est figurée par le huitième jour, qui est devenu comme le premier, et qui n'ôte pas ce repos, mais le glorifie. Car à la résurrection les difficultés de l'âme avec le corps ne reparaîtront plus, puisqu'il n'y aura plus de corruption : « Il faut, dit l'Apôtre, que ce corps corruptible soit revêtu d'incorruptibilité, et ce corps mortel, d'immortalité 1. » C'est pourquoi, bien qu'avant la résurrection du Seigneur, les saints Pères, pleins de l'esprit prophétique, n'ignorassent point ce mystère de la résurrection caché dans le huitième jour, (car il y a un psaume intitulé : Pour le huitième jour 2, et les enfants étaient circoncis le huitième jour, et dans l'Ecclésiaste il est dit, pour la signification des deux Testaments : « Donnez sept aux uns, huit aux autres 3, ») il ne devait être mis au grand jour que plus tard, et la seule célébration du sabbat était ordonnée. Dès lors, en effet, les morts demeuraient dans le repos; mais personne n'était encore ressuscité de manière à ne plus mourir, à n'être plus sous l'empire de la mort; et pour que le jour du Seigneur, le huitième, le même que le premier, commençât à être célébré, il fallait cette résurrection du corps du Seigneur, il fallait voir s'accomplir, dans le chef même de l'Église, ce que le corps de l'Église espère à la fin des temps. Cette même raison fait comprendre aussi comment les Juifs, pour célébrer leur pâque, où ils devaient tuer et manger un agneau, évidente figure de la Passion du Seigneur, n'étaient pas obligés d'attendre ni un jour quelconque de sabbat, ni spécialement le sabbat qui tombe pendant le mois du renouvellement, dans la troisième semaine de la lune ; le Seigneur se réservait de consacrer ce jour par sa passion, comme il devait révéler par sa résurrection le mystère du dimanche, c'est-à-dire du jour qui est en même temps le huitième et le premier.


  1. Cor. xv, 53.  ↩

  2. Ps. VI, 11. ↩

  3. Ecclés. XI, 2. ↩

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