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Vier Bücher über die christliche Lehre (BKV)
35. Kapitel: Die Fülle und das Ziel des Gesetzes ist die Gottes- und Nächstenliebe
39. Das Hauptziel all unserer Worte vom Beginn unserer Abhandlung an ist die Erkenntnis, daß die Fülle und die Aufgabe des Gesetzes die Liebe ist1, und zwar die Liebe zu der zum Genuß bestimmten Sache und die Liebe zu der mit uns zum Genuß berufenen Sache; denn sich selbst zu lieben, das braucht man niemandem erst vorzuschreiben. Um dieses Ziel erkennen und erreichen zu können, ist die ganze zeitliche Anordnung von der göttlichen Vorsehung zu unserem Heil getroffen worden. Wir dürfen daher diese zeitlichen Vorkehrungen nicht als etwas Bleibendes mit Liebe und Ergötzen gebrauchen, müssen sie vielmehr als etwas Vorübergehendes betrachten, etwa als Wege, als Fahrzeuge oder als sonstige Beförderungsmittel — oder was es etwa sonst für passende Namen dafür gibt —, damit wir ja dasjenige, durch das wir geführt werden, nur um dessentwillen lieben, zu dem wir geführt werden.
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Röm. 13, 10. ↩
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De la doctrine chrétienne
CHAPITRE XXXV. L'AMOUR DE DIEU ET DU PROCHAIN EST LA PLÉNITUDE ET LA FIN DE L'ÉCRITURE.
39. Tout ce que nous avons pu dire jusqu'alors en traitant des choses, se résume à établir cette grande vérité, que la plénitude et la fin de la loi et de toutes les divines Ecritures, consiste dans l'amour de l'objet dont nous devons jouir, et de la créature qui doit en jouir avec nous 1; car il n'était pas nécessaire de commander à l'homme de s'aimer lui-même. Pour nous donner la connaissance de cette loi d'amour et le pouvoir de l'accomplir, la divine Providence, en vue de notre salut, nous a tracé l'usage que nous devons faire des choses de la vie présente; elle nous prescrit de n'y point placer notre amour et notre joie comme dans leur terme, mais de n'y attacher qu'une affection transitoire, comme on aime le chemin que l'on suit, le véhicule qui transporte, ou autre chose semblable; nous ne devons aimer ces appuis de notre faiblesse qu'en vue du terme vers lequel ils nous portent.
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Rom. XIII, 10; I Tim. 1,5. ↩