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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De vera religione De la vraie religion
CHAPITRE XXXVII. L'AMOUR DES CRÉATURES EST L'ORIGINE DE L'IDOLÂTRIE SOUS TOUTES SES FORMES.

68.

Telle fut l'origine de toute l'impiété et pour les pécheurs ordinaires, et pour les pécheurs les plus dignes de réprobation. Non-seulement ils veulent, comme le premier homme abusant de son libre arbitre, scruter contre la volonté divine les mystères de la créature et s'attacher à elle plutôt qu'à la Loi et à la Vérité; plus coupables encore et non contents de l'aimer, ils la servent plutôt que le Créateur1, ils l'adorent sous toutes ses formes, depuis la plus relevée jusqu'à la plus vile. Les uns se bornent à adorer l'âme, au lieu du Dieu suprême, à mettre à sa place son plus parfait ouvrage, l'âme intelligente que le Père a daigné appeler à la vie par son Verbe afin qu'elle pût en contempler les splendeurs, et par le Verbe s'élever jusqu'à lui-même puisqu'il lui est semblable en tout. De là, ils descendent à la vie animale, à cette vie créée par laquelle le Dieu éternel et immuable produit tous les êtres visibles, qui se reproduisent par la génération. Ce sont ensuite les animaux eux-mêmes, puis les corps sans vie qu'ils adorent. Ils choisissent d'abord les plus beaux, c'est-à-dire et surtout les corps célestes. En premier lieu s'offre le soleil et quelques-uns n'adorent que lui. D'autres croient digne aussi des honneurs divins, la clarté de la lune, plus rapprochée de nous, dit-on, ce qui nous rend plus sensibles à ses influences. Ceux-ci comprennent, de plus dans leurs hommages les autres corps célestes et adorent tous les astres de la voûte étoilée. D'autres unissent au ciel éthéré les régions aériennes , ils abaissent leurs âmes sous la majesté de ces deux parties supérieures du monde des corps. Il en est qui se croient plus religieux encore en adorant toute la création, c'est-à-dire le monde entier et tout ce qu'il renferme, le principe qui donne la respiration et la vie, confondu par les uns avec la matière, regardé par les autres comme un être spirituel. De tout cet ensemble, ils ont fait la Divinité suprême dont tous les êtres ne seraient que les membres. Ils n'ont point su, hélas ! reconnaître l'auteur de toute la création; aussi tombent-ils aux pieds des idoles, et après avoir adoré les œuvres de Dieu, ils rampent devant les œuvres de leurs mains: ces œuvres toutefois sont encore visibles.


  1. Rom. I, 25. ↩

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