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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De vera religione De la vraie religion
CHAPITRE LV. CONCLUSION. — EXHORTATION A LA VRAIE RELIGION. — CE QU'IL FAUT ÉVITER POUR Y PARVENIR.

110.

Que notre religion n'adore pas même l'âme raisonnable devenue sage et parfaite, affermie au service de l'univers ou de quelques-unes de ses parties, ou bien attendant la transformation surnaturelle de son être , comme elle fait dans les plus grands hommes. Car toute âme raisonnable, si elle est parfaite , obéit à l'immuable vérité , qui lui parle sans bruit dans le secret de sa pensée; et si elle ne lui obéit pas elle se corrompt; ainsi son excellence ne lui vient point d'elle-même, mais de Celui à qui elle se soumet volontiers. L'Etre qu'adore le plus parfait des anges , le dernier des hommes doit encore l'adorer ; et c'est en lui refusant ses hommages que l'homme a été placé à un rang inférieur. L'ange n'a donc pas la sagesse autrement que l'homme; il ne connaît point la vérité autrement que l'homme: ils puisent l'un et l'autre au sein de la sagesse immuable, de l'immuable vérité. En effet, pour opérer notre salut, la Vertu de Dieu même, son éternelle Sagesse, consubstantielle et coéternelle au Père, a daigné dans le temps se revêtir de notre nature humaine afin de nous apprendre que l'homme doit adorer ce que doit adorer toute créature intelligente et raisonnable. Croyons-le : les anges fidèles eux-mêmes, les esprits qui remplissent près de l'Eternel les plus sublimes fonctions, veulent aussi que nous adorions avec eux le même Dieu dont la contemplation fait leur félicité. Notre bonheur en effet ne consiste point à voir un ange, mais à voir la vérité qui nous fait aimer les anges, et applaudir à leur triomphe,

Nous ne sommes point jaloux non plus qu'ils en jouissent plus facilement et sans entraves; au contraire nous les aimons davantage, car il nous est ordonné d'espérer le même bienfait de notre commun Maître. Aussi les honorons-nous comme des amis, et non comme si nous étions leurs serviteurs. Nous ne leur élevons point de temple : ils refuseraient un tel honneur. Ne savent-ils pas que fidèles à la vertu, nous sommes nous-mêmes les temples de Dieu? Aussi est-il écrit que l'ange défendit à l'homme de l'adorer, mais d'adorer le Maître unique dont ils étaient tous deux les serviteurs1.


  1. Apoc. XXII, 9. ↩

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