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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De vera religione De la vraie religion
CHAPITRE XX. COMMENT L’ÂME PEUT ÊTRE VICIÉE.

40.

Toute créature corporelle, possédée par une âme qui aime Dieu, est donc un bien d'un ordre inférieur ayant son genre de beauté, parce qu'elle est d'une forme et d'une espèce particulières; si l'âme s'y attache en oubliant Dieu, pour ce motif elle ne devient point un mal : le mal est dans le péché produit par cet attachement coupable, et cette créature devient le supplice de celui qui la recherche, elle l'abreuve de chagrins, et ne lui donne en pâture que de trompeuses voluptés; car ces jouissances durent peu, ne contentent jamais, elles sont une source de douleurs. En effet pendant que cette admirable succession des temps poursuit son cours, l'objet aimé échappe à l'amour qui l'étreint, il échappe aux sens en les déchirant et jette l'âme en proie aux agitations de l'erreur: ainsi elle place au premier rang des créatures ce qui n'est qu'au dernier, c'est-à-dire la beauté de la matière, dont elle s'est fait une idée sur le témoignage trompeur des joies sensuelles, et séduite par les rêveries de l'imagination, elle prétend avoir l'intelligence de tout ce qui lui vient à la pensée. Elle ne connaît point toutes les dispositions de la Providence divine, mais elle le croit; veut-elle alors tenter contre la chair quelque résistance? elle ne sort pas des images des objets visibles, et à cette lumière qu'elle voit contenue dans des limites déterminées, elle donne dans sa pensée stérile une étendue immense. Telle est la beauté qu'elle rêve pour son habitation future: ignorant qu'elle y traîne à sa suite la concupiscence des yeux et qu'elle veut sortir de ce monde en le portant avec elle. Si elle ne croit pas que ce soit toujours le même; c'est uniquement parce que dans ses fausses méditations elle attribue à sa partie la plus brillante des proportions infinies. Or on pourrait avec la plus grande facilité en dire autant, non-seulement de la lumière, mais encore de l'eau, du vin, du miel, de l'or, de l'argent, de la chair, du sang, des os, de tout animal ou de tout autre objet. Il n'est en effet aucun objet matériel qu'on ne puisse multiplier indéfiniment après avoir vu un seul être de son espèce, ni étendre à l'infini, par la même puissance de l'imagination, si étroit que soit l'espace où on l'a vu d'abord. Mais s'il est aisé de maudire la chair, il est difficile de ne point raisonner selon la chair.

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