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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De Genesi contra Manichaeos De la Genèse contre les Manichéens
LIVRE SECOND.
CHAPITRE XX. CHATIMENT DE L'HOMME.

30.

Que dirons-nous aussi de la sentence portée contre l'homme ? Les riches qui sont pourvus des moyens les plus faciles d'existence et qui ne cultivent point la terre, out-ils échappé à la peine énoncée en ces termes? « La terre pour toi sera maudite désormais. Tu mangeras de ses fruits dans la tristesse et les gémissements de ton cœur tous les jours de ta vie. Elle te produira des ronces et des épines et tu mangeras l'herbe de ton champ. Tu mangeras ton pain à la sueur, de ton front, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre d'où tu as été tiré, car tu es terre et tu retourneras en terre 1? » Mais certainement il est manifeste que personne n'échappe à l'effet de cette sentence. Car la tristesse et les travaux que la terre ménage à. l'homme ne sont autre chose que la difficulté pour tous, durant cette vie, de trouver la vérité, et cela par suite de l'état corruptible du corps.

En effet, comme le déclare Salomon, « le corps, qui se corrompt appesantit l'âme et cette demeure terrestre abat l'esprit dans une multitude de préoccupations 2. » Les épines et les ronces sont les embarras des questions tortueuses, ou les pensées qui ont pour objet les soins de cette vie et qui ordinairement, si elles ne sont extirpées et rejetées du champ de Dieu, étouffent la parole pour l'empêcher de fructifier dans l'homme, selon l'enseignement évangélique de Notre-Seigneur 3. Maintenant encore la nécessité veut que nous soyons instruits de la vérité par le moyen des yeux et des oreilles du corps; d'un autre côté il est difficile de résister aux illusions qui de ces sens pénètrent dans l'âme, quoique les mêmes sens nous transmettent aussi la vérité. Quel est donc, au milieu d'une perplexité pareille, celui dont le visage ne sue pas pour manger son pain? C'est ce que nous devons souffrir tous les jours de notre vie, c'est-à-dire de cette vie qui aura un terme. Cette sentence regarde celui qui cultive le champ de son âme; il souffre cela jusqu'à ce qu'il retourne dans la terre dont il a été formé: en d'autres termes,jusqu'à ce qu'il sorte de la vie présente. L'homme en effet qui cultive ce champ intérieur et gagne son pain quoique avec peine peut endurer ce travail jusqu'à la fin de cette vie; mais après cette vie il n'est point nécessaire qu'il en soit chargé. Quant à celui qui laisse sans culture le champ dont il s'agit, il subit dans toutes ses œuvres la malédiction portée contre sa terre, durant la vie de ce monde, après laquelle il éprouvera le feu du purgatoire ou la peine éternelle. Ainsi personne n'échappe à la sentence; mais il faut faire en sorte que du moins on n'en ressente point l'effet au delà du tombeau.


  1. Gen, III, 17-19. ↩

  2. Sag. IX, 15.  ↩

  3. Marc, IV, 18,19. ↩

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De la Genèse contre les Manichéens

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