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Works Augustine of Hippo (354-430) De la Genèse contre les Manichéens
LIVRE PREMIER.
CHAPITRE VIII. DIEU APPROUVE LA LUMIÈRE.

13.

« Et Dieu dit : Que la lumière soit faite. Et la lumière fut faite. » Ce n'est point cela que censurent les Manichéens, mais ce qui vient ensuite : « Et Dieu vit que la lumière était bonne 1. » Ils disent en effet : Dieu ne connaissait donc pas la lumière, ou il ne connaissait donc pas le bien ? Misérables à qui il déplaît que Dieu se soit complu dans ses ouvrages, quand parmi les hommes ils voient l'artisan, par exemple le charpentier, tout nul qu'il soit en comparaison de la sagesse et de la puissance de Dieu, tailler néanmoins si longtemps, travailler sa matière avec la hache, la scie, la plane et le tour, la polir pour l'amener à la perfection des règles de l'art et faire que l'ouvrage plaise à son auteur. Et parce que son oeuvre lui plait, en conclurez-vous qu'il n'avait pas l'idée de ce qui est bien? Sans aucun doute il l'avait dans son esprit, où l'art est en lui-même plus beau que les formes qu'il produit. Or ce que l'ouvrier voit intérieurement dans l'art, il le réalise au dehors dans l'oeuvre qu'il exécute, et c'est l'exécution de cette oeuvre qui lui plaît. « Dieu » donc ,« vit que la lumière était bonne. » Ces paroles ne veulent pas dire que Dieu vit un bien dont il n'avait pas encore connaissance, mais que l'accomplissement de son ouvrage lui plut.


  1. Gen. I, 4. ↩

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De la Genèse contre les Manichéens

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