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Works Augustine of Hippo (354-430) De la Genèse contre les Manichéens
LIVRE PREMIER.
CHAPITRE XV. LES POISSONS ET LES OISEAUX.

24.

« Et Dieu dit :Que les eaux produisent des poissons qui vivent dans leur sein et des oiseaux qui volent sur la terre, sous le firmament du ciel. Et il en fut ainsi. Et Dieu fit les grands poissons et tous les animaux et reptiles aquatiques que les eaux produisirent chacun selon son espèce, ainsi que tous les oiseaux chacun selon son espèce. Et Dieu vit que ces choses étaient bonnes; et Dieu les bénit en disant : Croissez, multipliez-vous et remplissez les eaux de la mer et que les oiseaux se multiplient sur la terre. Et le soir se fit, puis le matin, et il y eut un cinquième jour 1. » Les Manichéens critiquent ordinairement ce passage en demandant, ou plutôt en objectant avec fourberie, pourquoi il est écrit que sont nés des eaux, non-seulement les êtres animés qui vivent dans l'eau, mais encore tous ceux qui volent dans l'air et tous ceux qui sont pourvus de plumes. S'ils s'émeuvent d'une pareille difficulté, qu'ils apprennent que des hommes très-savants, qui s'appliquent avec grand soin à l'étude de ces matières, confondent ordinairement avec les eaux l'air nébuleux et humide dans lequel les oiseaux volent. Cet air prend du corps et s'épaissit en recevant les exhalations et pour ainsi dire les vapeurs de la mer et de la terre; il s'engraisse en quelque sorte de cette humidité de manière à pouvoir soutenir le vol des oiseaux. D'où vient que même pendant les nuits sereines,il se fait une rosée dont on voit le matin les gouttes sur les herbes. On dit que cette montagne de Macédoine qui porte le nom d'Olympe est d'une telle hauteur, qu'à son sommet ne se fait sentir aucun vent et que, les nuages ne s'y amassent point, attendu qu'elle excède par son élévation toute la masse de l'air humide où volent les oiseaux : aussi affirme-t-on encore que les oiseaux ne volent pas au sommet de l'Olympe. On tient, dit-on, cette remarque de ceux qui chaque année, pour offrir je ne sais quels sacrifices, gravissaient le sommet de cette montagne et traçaient sur le sable certains caractères que l'année suivante ils retrouvaient sans altération; ce qui n'aurait pu arriver si le vent y avait soufflé ou qu'il y fût tombé de la pluie. Ensuite parce que l'air était trop subtil pour fournir à leur respiration, ils ne pouvaient demeurer en ce lieu qu'en approchant de leurs narines des éponges mouillés pour avoir un air plus épais et respirer comme à l'ordinaire. Ces hommes firent connaître aussi que jamais ils n'avaient vu là aucun oiseau. Ce n'est donc pas sans raison que l'Écriture, si digne de foi, montre comme issus des eaux, non seulement les poissons et les autres créatures qui ont. les eaux pour séjour, mais encore les oiseaux puisqu'ils ne volent que dans l'air formé des vapeurs de l’eau et du sol.


  1. Gen, I, 20, 24. ↩

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De la Genèse contre les Manichéens

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