34.
Cette discussion repose sur une allégorie prophétique, et par conséquent est; étrangère au plan de cet ouvrage. Notre but, en effet, est d'y interpréter l'Écriture en nous attachant moins au symbole qu'à la lettre. Or, à ne considérer dans les êtres créés que leurs propriétés naturelles, comment découvrir dans une lumière immatérielle le soir et le matin? La séparation de la lumière d'avec les, ténèbres n'implique-t-elle qu'une distinction métaphysique entre la substance et le mode ? La dénomination de jour et de nuit ne sert-elle qu'à exprimer la loi d'après laquelle Dieu ne laisse aucune de ses oeuvres en désordre, et règle jusqu'à l'état. imparfait d'où partent les êtres, pour accomplir la série de leurs transformations ? Signifie-t-elle que le mouvement qui tour-à-tour épuise et renouvelle les générations dans le temps, concourt à l'harmonie universelle ? La nuit n'est que l'ordre dans les ténèbres.