14.
A mon sens, ce texte s'entendrait mieux de la grâce divine qui nous renouvelle intérieurement. L'orgueilleux qui vivait d'après les instincts de l'homme terrestre et qui rapportait tout à sa vanité, voit se retirer en quelque sorte son souffle propre, lorsqu'il se dépouille du vieil homme, qu'il s'abaisse, afin de bannir l'orgueil pour devenir parfait, et qu'il dit au Seigneur avec un humble aveu : « Souvenez-vous que je suis poussière 1, » après avoir entendu cet avis de l'Ecriture : .« Pourquoi la cendre et la poussière s'enorgueillit-elle? Contemplant avec les yeux de la foi la justice de Dieu , pour ne plus chercher à établir la justice de ses oeuvres, 2 » il se méprise comme dit Job, se dessèche et ne voit en lui que cendre et poussière, et c'est ainsi « qu'il rentre dans sa poussière. » Mais quand il a reçu l'esprit de Dieu, il s'écrie : « Ce n'est plus moi qui vis, c'est Jésus-Christ qui vit en moi, 3 » et c'est ainsi que la grâce du nouveau Testament « renouvelle la face de la terre » et multiplie les saints.