8.
« Je connais un homme., dit-il, qui, il y a quatorze ans (était-ce dans cou corps ou hors de son corps? je l'ignore, Dieu le sait, ) fut ravi jusqu au troisième ciel. » Il sait donc qu'il y a quatorze ans un homme fut ravi jusqu'au troisième ciel, par la vertu du Christ; sur ce point, aucun doute dans son esprit et par conséquent dans le nôtre. Fut-ce avec son corps ou en dehors de son corps? voilà ce qu'il ne sait pas; et comment oser dire avec certitude d'où vient son doute? Faut-il donc conclure que nous devons à notre tour douter. du troisième ciel où il assure que ce chrétien. fut ravi? S'il.a vu une réalité,. l'existence du troisième ciel est par là même démontrée . Si cette vision ne s'est composée que d'images matérielles, il ne s’agit plus du troisième ciel: c'est une apparition successive où le chrétien dont il parle, croit gravir le premier ciel, monter, au second, de là. apercevoir le troisième, où il croit s'élever encore et pouvoir dire qu'il a été ravi jusqu'au troisième ciel.
Mais l'Apôtre ne doute pas et ne nous laisse point douter de l'existence de ce troisième ciel où il a été ravi : « Je sais » dit-il tout d'abord, et pour ne pas croire à cette vérité, il faut cesser de croire à l'autorité même de l'Apôtre.