CHAPITRE XIV.
1. Factum est autem in regno Amarphal regis Sennaar 1. Suivant le génie de notre langue, nous aurions dit simplement : In regno autem Amarphal. Quand donc l'Écriture commence une phrase par les mots: Factum est auteur, elle emploie une forme qui lui est propre.
5. Dans cette phrase: Quartodecimo autem anno Chodollogomor et reges qui cum eo 2, il faut sous-entendre erant ; et même certains interprètes latins ont eu soin de l'exprimer.
6. Il faut également sous-entendre erant dans ce membre de phrase : Et Chorroeos qui in montibus Seir 3.
13. Adveniens autem eorum qui evaserunt quidam, nuntiavit Abram transfluviali, ipse autem habitabat ad quercum Mambre, Amorrhis fratris Eschol, et fratris Aunan ; qui erant conjurati Abram 4. Il existe ici une transposition de mots fort obscure ; l'ordre naturel est celui-ci : Adveniens eorum qui evaserunt quidam Amorrhis fratrisEscholet fratris Aunan, qui erant conjurati, nuntiavit Abram trans fluviali ; ipse autem habitabat ad quercum. Cette transposition de mots est rendue plus obscure encore par une ellipse, car en disant: quidam Amorrhis fratris Aunan, on n'exprime pas ce qu'est cet homme pour le frère d'Aunan, mais on laisse entendre qu'il est son fils. C'est donc la même locution que dans ce passage de l'Evangile : Jacobus Alphei, Jacques fils d'Alphée, où il est impossible de ne pas sous-entendre filius, bien qu'il ne soit pas exprimé. On rencontre souvent dans l'Écriture de semblables locutions, où le mot filius est sous-entendu.
22. On lit dans quelques manuscrits latins Et dixit Abram ad regem Sodomorum : Extendo manum meam ad Deum altissimum, qui creavit ccelum et terram, si a sparto usque ad corrigiam calceamenti 5. On voit que le traducteur n'a pas compris le sens du mot grec spartiou, qui veut dire fil. La locution du texte sacré est celle-ci : Extendo manum meam ad Deum altissimum, qui creavit ccelum et terram, si accipiam de omnibus tuis. Or si l'on admet que ces paroles : Extendo manum meam ad Deum altissimum, ont le sens de juro, la locution ne pourra passer dans la langue latine ; il faudra tourner la phrase de cette manière : Extendo manum meam ad Deum altissimum, me non accipere de omnibus tuis.
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Sous le règne d'Amarphal roi de Sennaar. ↩
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La quatorzième année Chodollogomor et les rois -qui étaient avec lui. ↩
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Et les Chorréens qui habitaient dans les montagnes de Séir. ↩
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En même temps arriva un de ceux qui s'étaient sauvés du combat, c'était un fils d'Amorrhis frire d'Eschol et frère d'Hunan, qui tous trois avaient fait alliance avec Abram ; il vint apporter la nouvelle de cette défaite a Abram, qui avait passé l'Euphrate et qui habitait près du chêne de Mambré. ↩
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Abram dit au roi de Sodome : Je lève la main et je jure par le Dieu Très-Haut, qui a créé le ciel et la terre, que je n'accepterai rien de ce qui t'appartient, depuis le moindre fil jusqu'à un cordon de soulier. ↩