CLXXII. (Ib. L, 10, 3.)
Sur le nombre sept. — « Et il fit à son père un deuil qui dura sept jours. » Je ne sache pas qu'on trouve dans l'Écriture, à l'occasion de la mort d'un saint personnage, un deuil célébré pendant neuf jours, ce que les latins appellent les Novandiales. Si donc il est des chrétiens qui observent, à la mort des leurs, ce nombre en usage surtout parmi les païens, il faut, à moi avis, leur défendre cette coutume. Quant au nombre sept, il fait autorité dans l’Écriture ; c'est pourquoi il est écrit ailleurs: « On pleure un mort pendant sept jours; mais un insensé doit être pleuré toute sa vie 1. » Le nombre septénaire marque principalement le repos à cause de la religion du Sabbat; c'est donc avec raison qu'on l'observe pour les morts, parce qu'ils sont comme entrés dans leur repos. Cependant les Egyptiens décuplèrent ce nombre aux funérailles de Jacob; ils le pleurèrent pendant soixante-dix jours.
-
Eccli. XXII, 13. ↩