XXXVI. (Ib. X, 1.)
Encore sur la patience de Dieu. — « Le Seigneur dit à Moïse: Va trouver Pharaon, car j'ai endurci son coeur et celui de ses serviteurs, afin que mes prodiges se suc« cèdent en leur personne. » Ne semblerait-il pas que Dieu a besoin de la malice de qui que ce soit? Mais voici le sens de ces paroles; c'est comme si Dieu disait: J'ai été patient envers lui et ses serviteurs, quand je les ai épargnés, quand j'ai fait éclater successivement mes prodiges sur eux. Plus Dieu était patient, plus le cœur du prince devenait obstiné. C'est pourquoi le texte sacré dit: « J'ai endurci son coeur, » pour signifier: J'ai été patient à son égard.