LXIII. (Ib. XVIII,17, 18.)
Suite: 6° Avec la petite-fille et avec la soeur de la femme. — « Tu ne prendras point la fille de son fils et la fille de sa fille . » Il est défendu de contracter mariage même avec la petite-fille, née du fils ou de la fille de celle qu'on a épousée. « Tu ne prendras pas sa soeur pour seconde femme, à cause de la jalousie. » Ici Dieu ne défend point la polygamie, qu'il avait permise aux anciens pour favoriser la propagation de la race humaine, mais il défend de contracter mariage avec les deux soeurs : si Jacob contracta une double union de ce genre, c'est, apparemment, parce que cette Loi n'était pas encore promulguée, ou parce qu'il avait été victime d'une supercherie dans son premier mariage, et que la femme qu'il prit ensuite était plus de son choix : il ne devait cependant pas renvoyer la première, parce qu'il l'eût exposée à la fornication 1. Ce que l'Écriture ajoute : « à cause de la jalousie, » signifie-t-il : dans la crainte qu'il ne s'élève entre les soeurs une jalousie condamnable, même entre des femmes qui ne seraient point si rapprochées parle sang? ou plutôt n'est-il pas défendu d'épouser la soeur de sa femme, avec l'intention et dans le dessein formel d'exciter celle-ci à la jalousie ?
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Gen. XXX, 22, 28. ↩