LXIV. (Ib. XVIII, 19. )
Défense de s'approcher de la femme dans ses mois. — « Tu ne t'approcheras point de la femme, séparée à cause de son impureté, pour découvrir sa honte; » en d'autres termes, tu ne t'approcheras point de la femme qui éprouve ce qui revient chaque mois. En effet la Loi voulait qu'elle fût séparée en raison de son impureté. Après avoir suffisamment fait connaître plus haut cette défense 1, pourquoi l'Écriture a-t-elle voulu la renouveler encore à la suite de ces prescriptions ? Est-ce dans la crainte que ce qu'elle a dit précédemment ne soit pris dans un sens figuratif, ou bien que placée ici, cette défense aura la force des lois prohibitives, demeurées certainement obligatoires même sous la Loi nouvelle, après que les ombres des anciennes observances se sont dissipées ? Dieu semble avoir eu cet objet en vue dans les révélations d'Ezéchiel : car, entre les péchés. qui constituent, non une faute figurative, mais une iniquité réelle et manifeste, le prophète mentionné la faute de l'homme qui s'approche d'une femme dans ses mois ; et parmi les mérites du juste, l'abstention de cette faute 2. En cela, Dieu ne condamne pas l'oeuvre de la nature, mais il défend le péché qui nuit à la conception de l'enfant.