VI. (Ib. IV, 19.)
Sur l'adoration des astres. — « Et de peur qu'en regardant le ciel, et voyant le soleil, et la lune, et les étoiles et tout l'ornement du ciel, vous ne tombiez dans l'erreur, jusqu'à adorer et servir ces créatures que le Seigneur votre Dieu a distribuées à toutes les «nations qui sont sous le ciel. » Ceci ne veut pas dire que Dieu ait commandé aux gentils d'adorer ces astres, et qu'il ait défendu à son peuple de leur rendre un culte; mais cela signifie que Dieu savait, dans sa prescience, le culte que les nations rendraient à ces corps célestes, ce qui cependant ne l'a pas empêché de les créer; et que, dans sa prescience aussi, il savait que son peuple ne se livrerait pas à ce culte : ou bien, par ce mot distribuit « il a distribué les astres,» il faut entendre l'usage auquel ils sont destinés, suivant la Genèse : « Afin qu'ils règlent les temps, les jours et les années 1. » Cet usage, le peuple de Dieu l'eut en commun avec toutes les nations; mais il ne partagea pas le culte que d'autres peuples rendaient aux astres.
-
Gen. I, 14. ↩