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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Quaestionum in Heptateuchum l. VII Questions sur l'Heptateuque
LIVRE CINQUIÈME. QUESTIONS SUR LE DEUTÉRONOME.

XXIII. (Ib. XV, 19.)

Différence essentielle entre enfanté et engendre. — « Tu consacreras au Seigneur Dieu tout mâle premier-né, primogenitum, de tes boeufs et de tes brebis. » Il convient de rechercher si par les premiers-nés, que les Grecs nomment prototoka, premiers enfantés, (538) et les Latins, à défaut d'un autre mot, primogenita, premiers-engendrés, . on doit entendre exclusivement ceux qui sont nés de la femme : car ceux-ci sont proprement enfantés plutôt qu'engendrés. Enfanter, parere, est synonyme de tiktein et convient à la femme; de la prototokon premier-enfanté. Gignere, engendrer, signifie, la même chose que gennan, d'où vient proprement le mot latin, primogenitus, premier engendré. Or les femmes offraient comme prémices les premiers-nés qu'elles enfantaient, et non les premiers-nés engendrés par le mari, si par hasard il naissait à l'homme des enfants de son mariage avec une veuve qui en avait eu déjà. C'était là, en effet, ce que voulait la Loi, en exigeant que les premiers-nés, ceux qui, pour parler littéralement ouvraient le sein de leurs mères, seraient donnés au Seigneur. Si donc cette distinction est fondée en principe, ce n'est pas sans raison que Notre-Seigneur, au lieu de s'appeler monotokos, fils unique enfanté par le Père, se nomme monogenes, fils unique engendré par lui . Il est vrai qu'en latin il est désigné par le nom de premier engendré d'entre les morts 1, parce que la langue latine n'a pas le mot propre ; mais en grec on lit premier enfanté et non pas premier engendré: Dieu le Père engendre un fils qui lui est égal, tandis que la créature a enfanté. Et ce qui est dit de Notre-Seigneur, qu'il est « le premier-né de toute créature, 2 » le premier-enfanté, dans le texte grec, peut s'appliquer à la créature nouvelle, selon ce que dit l'Apôtre : « Si quelqu'un est à Jésus-Christ, il est devenu une nouvelle créature 3 . » Jésus-Christ en est les prémices, parce qu'il est ressuscité le premier, « pour ne plus mourir ni se soumettre à l'empire de la mort 4 : » la même chose est promise pour la fin des siècles à la nouvelle créature, qui est unie à Jésus-Christ. Mais cette distinction dans les termes ne doit pas être une affirmation téméraire ; il est nécessaire d'en rechercher les preuves avec soin dans les Saintes Écritures. Or, ce qui me préoccupe, c'est de savoir en quel sens il est dit dans les Proverbes : « Je te le dis, mon fils premier-né 5, » en d'autres termes quelle est la personne qui prononce ces paroles? Car, si c'est la personne de Dieu le Père qui les adresse à Jésus-Christ (et c'est à peine si on ose l'affirmer en lisant la suite), il appelle premier-né celui qui est son unique engendré; premier-né, parce que nous aussi nous sommes enfants de Dieu; uniquement engendré, parce que ce Fils est seul consubstantiel, égal et coéternel au Père. Mais on prouverait difficilement par des textes très-clairs que l'Écriture met une distinction tranchée entre enfanter et engendrer.


  1. Colos. V, 14.  ↩

  2. Ib. 16.  ↩

  3. II Cor. V, 17.  ↩

  4. Rom. VI, 9.  ↩

  5. Prov. XXXI, ou XXIV, d'après les Sept. ↩

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