XXVII. (Ib. XVII, 17. )
Le roi n'aura pas un grand nombre de femmes. — Dieu dit, en parlant du roi : « Il n'aura pas une multitude de femmes, de peur que son coeur ne s'égare, et il n'amassera pas une immense quantité d'or et d'argent. » On demande à ce propos, si David n'agit pas contrairement à ce précepte ; car il eut plusieurs femmes 1. Pour Salomon, il est évident qu'il ne tint aucun compte du commandement pour les femmes ni pour l'or et l'argent 2. Toutefois, cette loi semble moins défendre aux rois la pluralité des femmes que la permettre, c'est l'abus du grand nombre qui fait l'objet de la défense; en avoir un petit nombre, comme David, et non une multitude, comme Salomon, ne constituait donc pas une transgression de la Loi. Les mots qui suivent : « de peur que son coeur ne s'égare, » semblent indiquer que le motif principal de la loi fut d'empêcher le roi de se laisser entraîner vers les femmes étrangères : ce sont elles, en effet, qui ont éloigné de Dieu le coeur de Salomon 3. Cependant la défense dans sa généralité est telle, que quand même le roi n'aurait eu en grand nombre que des femmes de sa nation, il n'en aurait pas moins été coupable d'infraction à la Loi.