48.
« Ou il méprisera l'autre ; » le Seigneur ne dit pas : il haïra; car personne peut-être ne peut sérieusement haïr Dieu 1; mais il le méprise, c'est-à-dire ne le craint plus, comme s'il se rassurait sur sa bonté. L'Esprit-Saint cherche à nous tirer de cette négligence et de cette fatale sécurité, quand il nous dit : « Mon fils, n'ajoute pas péché sur péché et ne dis pas: La miséricorde de Dieu est grande 2; » et encore : « Ignorez-vous que la patience de Dieu vous invite à la pénitence 3 ? » Qui trouverez-vous d'aussi miséricordieux que Celui qui pardonne tous leurs péchés à ceux qui se convertissent et qui donne la fertilité de l'olivier au rejeton sauvage ? Et qui trouverez-vous d'aussi sévère que Celui qui n'a pas épargné les branches naturelles, mais les a brisées à cause de leur infidélité 4 ? Donc que celui qui veut aimer Dieu et éviter de l'offenser, ne s'imagine pas qu'il peut servir deux maîtres ; mais qu'il purifie son intention et garantisse son cœur de toute duplicité; alors il aimera Dieu dans sa bonté et le cherchera dans la simplicité de son coeur 5.