LXIV.
« Nous qu'il a de plus appelés, non-seulement d'entre les Juifs, mais aussi d'entre les Gentils : comme il dit encore en Osée J'appellerai mon peuple celui qui n'est pas mon peuple, » etc 1. Cette discussion tout entière tend à établir cette conclusion : Si le bien que nous pratiquons appartient à la miséricorde de Dieu, comme l'Apôtre l'a enseigné, ils ne doivent donc pas se glorifier de leurs œuvres les Juifs qui, ayant reçu l'Evangile, croyaient devoir attribuer cette faveur à leurs mérites personnels et ne voulaient pas qu'elle fût accordée aux Gentils. Ils doivent désormais se défaire d'un tel orgueil et comprendre que si ce n'est point par nos oeuvres, mais par la miséricorde de Dieu que nous sommes d'abord appelés à la foi, et qu'ensuite nous recevons la grâce de faire le bien, il ne faut point trouver mauvais que les Gentils aient reçu cette miséricorde, comme s'ils avaient moins de mérite que les Juifs qui n'en ont pas 2.