LXV.
Isaïe s'écrie à l'égard d'Israël : « Le nombre des enfants d'Israël fût-il comme le sable de la mer, le reste sera sauvé 1. » Saint Paul montre ici comment Dieu est la pierre angulaire qui unit en elle les deux murs 2. Car si Osée avait en vue les Gentils en disant : « J'appellerai mon peuple celui qui n'est pas mon peuple et bien-aimé celui qui n'est pas bien-aimé 3,» Isaïe a en vue Israël dans l'oracle suivant : « Le reste sera sauvé 4, » et ceux-là seuls seront regardés comme enfants d'Abraham qui croiront au Christ : c'est ainsi que Dieu réunit les deux peuples, selon cette parole de Notre-Seigneur lui-même, dans l'Evangile, au sujet des Gentils : « J'ai d'autres brebis qui ne sont point de cette bergerie ; il faut que je les amène ; et il n'y aura qu'un seul troupeau et qu'un seul pasteur 5. »