LXXXI.
« Heureux celui qui ne se condamne pas lui-même en ce qu'il approuve 1. » Cette pensée se rapporte principalement à cette autre énoncée plus haut: « Qu'on ne blasphème donc pas le bien que nous possédons; » et elle est précédée immédiatement de celle-ci, dont le but est le même : « La foi que tu as en toi, conserve-la devant Dieu. » Ainsi croyons-nous que tout est pur pour ceux qui sont purs 2 ? Cette croyance est légitime, nous nous louons de la posséder; elle est pour nous un bien précieux; mais il faut en faire bon usage. Autrement, nous nous rendrions peut-être coupables vis-à-vis de nos frères en offensant leur faiblesse; et en scandalisant ainsi les faibles, nous trouverions notre condamnation dans le bien même que nous nous félicitons de posséder, dans cette foi qui nous plait.