24.
« Qu’ils soient confondus et couverts de honte, ceux qui cherchent mon âme pour me la ravir1 ». Dans un autre endroit il se plaint en disant : « Je regardais à droite, et je voyais, et nul ne cherchait mon âme2 » ; c’est-à-dire, nul ne cherchait à m’imiter. C’est le langage du Christ dans sa Passion: Je regardais à ma droite, non pas du côté des Juifs impies, mais à ma droite, du côté des Apôtres eux-mêmes. « Et nul ne recherchait mon âme». Ils étaient si loin de rechercher mon âme, que le plus présomptueux renia mon âme3. Mais comme on peut rechercher un homme, ou pour jouir de son amitié, ou pour le persécuter, le Christ veut ici couvrir de honte et flétrir certains autres qui recherchent son âme. Et pour qu’on n’attribue pas ses paroles le même sens qu’à sa plainte, qu’on ne recherche point son âme, il ajoute : « Afin de la ravir » ; c’est-à-dire, ils cherchent mon âme avec des desseins de mort : qu’ils soient donc, poursuit-il, confondus et flétris. Beaucoup en effet ont cherché son âme, et n’ont trouvé que la honte et la confusion; ils ont cherché son âme, et dans leur intention ils la lui ont ôtée ; mais il avait le pouvoir de la donner et le pouvoir de la reprendre4. Ils tressaillirent donc lorsqu’il la donna, et furent dans la confusion quand il la reprit. « Qu’ils soient dans la honte et dans la confusion, ceux qui cherchent mon âme pour me la ravir ».