1.
Ce psaume est court; il convient ainsi à l’avidité des auditeurs et n’incommode point ceux qui sont à jeun. Nourrissons-en notre âme qui est triste, si l’on en croit celui qui chante le psaume; tristesse qu’il attribue, je crois, à un certain jeûne, ou plutôt à une certaine faim qu’elle endure. Car le jeûne est un acte de volonté, la faim vient de la nécessité. L’Eglise endure la faim, le corps de Jésus-Christ a faim, cet homme répandu dans tout le monde, dont la tête est dans le ciel et les membres sur la terre. Comme il parle dans tous les psaumes pour y chanter ou y gémir, pour tressaillir de ce qu’il espère, ou pour soupirer de ce qu’il endure, nous devons connaître sa voix, être familiarisés avec elle, puisqu’elle est la nôtre. Ne nous arrêtons pas davantage à vous dire quel est celui qui parle ici;que chacun de vous soit dans le corps du Christ, et alors chacun de vous parlera.