26.
« Levez-vous, Seigneur, secourez-nous1». Il s’est levé, mes frères bien-aimés; oui, il s’est levé et nous a secourus. Car à son lever, c’est-à-dire à sa résurrection, quand il s’est fait connaître aux Gentils, la persécution a cessé, et alors ceux qui s’attachaient à la terre se sont arrachés à la terre, et la pénitence les a réintégrés au corps du Christ, malgré leur faiblesse, malgré leur imperfection, et cette parole s’est accomplie en eux: « Vos yeux ont vu ce qu’il y avait en moi d’imparfait, et tous seront écrits dans votre livre2. Levez-vous, Seigneur, secourez-nous, et rachetez-nous à cause de votre nom », c’est-à-dire gratuitement; à cause de votre nom, et non point à cause de mes mérites; parce que vous daignez le faire, et non parce que je suis digne que vous le fassiez. Si en effet nous ne vous avons pas oublié, si notre coeur ne s’est point éloigné de vous, si nous n’avons pas tendu les mains à des dieux étrangers, comment l’aurions-nous pu faire sans votre secours? D’où nous serait venue cette force, si votre grâce ne nous eût parlé intérieurement, ne nous eût exhortés sans nous abandonner? Que nous soyons donc, ou abattus par la tribulation, où consolés par la félicité, rachetez-nous, non point à cause de nos mérites, mais à cause de votre nom.