15.
« A cause de la vérité, de la douceur, et de la justice ». Dieu a montré la vérité, quand la vérité est sortie de la terre, et que la justice a regardé du haut des cieux1». Le Christ s’est présenté au genre humain qui l’attendait, et dans ce germe d’Abraham tous les peuples ont été bénis. L’Evangile a été prêché, c’est la vérité. 2 Qu’est-ce que la douceur ? Les martyrs ont souffert, ce qui a fait beaucoup avancer le royaume de Dieu, qui obtenu des succès chez tous les peuples. Les martyrs souffraient tout, sans se laisser abattre comme sans résister ; ils disaient tout, ils ne cachaient rien ; prêts à tout, ils ne refusaient rien. Voilà une grande douceur. Voilà ce qu’a fait le corps du Christ, à l’exemple de son chef. Le premier, il a été conduit à la mort, et « comme l’agneau en présence de celui qui le tond, il n’a pas ouvert sa bouche3 ». Telle était sa douceur, que sur la croix il disait : «Mon Père, pardonnez-leur, ce car ils ne savent ce qu’ils font4 ». Que signifie: « A cause de la justice? » « C’est qu’en ce effet il viendra pour juger, et rendre à chacun selon ses oeuvres ». Il a dit la vérité, il a souffert l’injustice, il apportera l’équité. « Et votre droite vous conduira par des merveilles5 ». C’est sa droite qui nous conduit, sa droite qui le conduit. Il est un Dieu, nous sommes des hommes. Il a en lui la même puissance que le Père, la même immortalité que le Père ; la divinité du Père, l’éternité du Père, la vertu du Père. Sa droite le conduira merveilleusement, faisant des oeuvres divines, tolérant des oeuvres humaines, et dédaignant par bonté les oeuvres des hommes. Il arrive où il n’était pas encore, et sa droite l’y conduit. Car il est conduit lui-même par cette puissance qu’il a donnée aux saints. « Votre droite vous conduira merveilleusement».