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Works Augustine of Hippo (354-430) Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME XLVI

5.

« Il nous a soumis tous les peuples et a jeté les nations sous nos pieds1 ». Quelles nations, et à qui les a-t-il soumises? Quels sont les interlocuteurs? des Juifs peut-être ? Cela est juste à l’égard des Apôtres, à l’égard des saints. C’est à eux que Dieu a soumis les peuples et les nations, de sorte qu’ils sont en honneur chez tous les peuples, ces hommes qui ont mérité que leurs concitoyens les fissent mourir, de même que leur Dieu a été livré à la mort par ses concitoyens, et qu’il est en honneur chez les gentils; lui que les siens ont crucifié, est adoré par des étrangers, devenus les siens à cause du prix dont il les a rachetés. Car il nous a rachetés afin que nous ne fussions plus étrangers. Penses-tu dès lors que ces paroles appartiennent aux Apôtres: « Il nous a soumis les nations, il a mis les peuples à nos pieds? » Je ne sais. Mais un langage si fastueux étonnerait dans les Apôtres, qui se réjouiraient alors de voir les nations à leurs pieds, c’est-à-dire les chrétiens sous les pieds des Apôtres. Leur joie au contraire est de nous voir avec eux aux pieds de celui qui est mort pour nous. C’est en effet sous les pieds de Paul que venaient se jeter ceux qui voulaient être à Paul, et à qui il disait: Paul a-t-il donc été crucifié pour vous2? Que signifient donc ces paroles? Comment faut-il entendre: « Il nous a soumis les nations, il a mis les peuples sous nos pieds?» Tous ceux qui appartiennent à l’héritage du Christ sont parmi les nations, et tous ceux qui n’appartiennent pas à l’héritage du Christ sont aussi disséminés parmi les peuples, et vous voyez l’Eglise du Christ, tellement élevée au nom du Christ, que tous ceux qui ne croient pas en lui sont sous les pieds des chrétiens. Combien maintenant qui, sans être chrétiens, viennent vers l’Eglise implorer son assistance, nous demandent quelque secours temporel, bien qu’ils refusent encore de régner éternellement avec nous? Si donc tous, et même ceux qui n’appartiennent pas à l’Eglise, viennent en implorer les faveurs, n’est-il pas vrai que Dieu nous a soumis tous les peuples et qu’il a mis les nations à nos pieds ? »


  1. Ps. XLVI, 4. ↩

  2. I Cor. I, 13.  ↩

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