8.
Il en est qui comptent sur leurs amis, d’autres sur leur force, d’autres sur leurs richesses. C’est en cela et non en Dieu qu’espèrent les hommes. Après avoir parlé de la force, parié des richesses, le Prophète parle des amis : « Un frère ne rachète point, un homme rachètera-t-il1 ? » Espères-tu qu’un homme te rachètera de la colère à venir ? Si un frère ne t’en rachète pas, un homme t’en rachètera-t-il ? De quel frère est-il dit que s’il ne rachète point, nul homme ne pourra nous racheter? de celui qui a dit après la résurrection : « Allez, dites ceci à mes frères2 ». Il a voulu devenir notre frère, et nous le témoignons tous les jours en disant à Dieu: «Notre Père ». Appeler Dieu « notre Père », c’est appeler le Christ notre frère. Donc, avec Dieu pour Père et le Christ pour frère, il n’y a rien craindre au jour mauvais. Celui-là ne peut être enveloppé dans l’iniquité de ses voies; car il ne compte ni sur sa vertu, ni sur l’abondance de ses richesses, et ne se vante point d’avoir de puissants amis. Que l’homme compte alors sur celui qui est mort pour le délivrer de la mort éternelle; qui s’est humilié pour l’élever; qui l’a cherché jusque dans l’impiété, afin que l’homme devenu fidèle le cherchât à son tour. Si donc ce frère ne nous rachète pas, l’homme nous rachètera-t-il ? Adam nous rachètera-t-il , si le Christ ne nous rachète pas? « Le frère ne rachète point, l’homme rachètera-t-il? »