21.
Dis donc alors : Seigneur, notre Dieu, que demandez-vous de votre peuple, de votre Israël? « Immole au Seigneur un sacrifice de louanges1 ». Disons-lui donc nous aussi:
« Seigneur, les voeux que je vous offrirai sont dans mon âme, et les actions de grâces que je vous rendrai2 ». Je craignais que vous n’en vinssiez à me demander quelque chose qui fût hors de moi, que je pouvais compter dans mon étable, et que le voleur m’avait peut-être dérobé. Que m’ordonnez-vous? « Immole à Dieu un sacrifice de louanges ». Nous voilà en sûreté ; nous n’allons pas en Arabie chercher de l’encens, ni fouiller dans les magasins d’un avare négociant; Dieu nous demande un sacrifice de louanges. Or, ce sacrifice de louanges, Zachée l’avait dans ses biens, la veuve l’avait dans sa bourse chétive, un autre pauvre l’avait dans un verre d’eau froide ; et cet autre ne l’a ni dans ses biens, ni dans sa bourse, ni dans un verre d’eau, mais il l’a complètement dans son coeur. La maison de Zachée reçut le salut3 ; et la veuve donna plus que les riches qui étaient là4; celui qui n’a donné qu’un verre d’eau froide ne perdra point sa récompense5, mais la paix doit être sur la terre pour les hommes de bonne volonté6 : « Immole à Dieu un sacrifice de louanges ». O sacrifice gratuit donné par la grâce ! Je n’ai point acheté ce que je devais vous offrir, c’est vous qui m’en avez fait don, car je ne l’aurais même point. « Immole à Dieu un sacrifice de louanges ». C’est immoler ce sacrifice de louanges que rendre grâces à celui dont te vient tout le bien que tu possèdes, et qui dans sa bonté te pardonne tout le mal qui vient de toi, et qui est en toi. « Immole à Dieu un sacrifice de louanges, et rends au Très-Haut tes hommages ». Tel est le sacrifice dont l’odeur lui est agréable. « Rends tes hommages au Très-Haut».
