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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Enarrationes in psalmos Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME IX.

14.

Mais quel est, dirai-je, ce cri du pauvre que le Seigneur n’oublie point? Est-ce le cri exprimé dans les paroles suivantes: « Prenez-moi, Seigneur, en pitié , voyez à quelle humiliation me réduisent mes ennemis (Id. 14 )?» Pourquoi donc ne disait-il pas au pluriel: « Prenez-nous en pitié, Seigneur, et voyez à quelle humiliation nous réduisent nos ennemis ? » comme si tant de pauvres criaient ensemble; et dit-il: « Prenez-moi en pitié, Seigneur », comme s’il n’y avait qu’un seul pauvre? Est-ce que celui-là seul parle au nom des saints qui, étant riche, s’est fait pauvre pour nous (II Cor. VIII, 9 ) ? Lui aussi dirait alors: « C’est vous qui me relevez des portes de la mort, afin que je publie vos louanges aux portes de la ville de Sion (Ps. IX, 15 ) ». Car c’est Jésus-Christ qui relève l’homme, non-seulement cet homme dont il s’est revêtu, et qui est le chef de l’Eglise ; mais chacun de nous, qui sommes les membres de son corps, et il nous élève au-dessus des convoitises dépravées qui sont les portes du trépas, puisque c’est par là que nous allons à la mort. Et la mort est déjà dans ces joies que procurent les jouissances, quand nous acquérons ce qu’il était criminel de désirer : « Car la convoitise est la racine de tous les maux (Tim. VI, 10 ) ». Aussi peut-on l’appeler porte de la mort, car une veuve qui vit dans les délices est déjà morte (Id. V, 6 ). Or, c’est par la convoitise que nous entrons dans les délices, comme par les portes de la mort. Mais les portes de Sion sont les saints désirs qui aboutissent à la vision de la paix dans la sainte Eglise. C’est donc dans ces portes qu’il nous faut publier toutes les louanges du Seigneur, afin que l’on ne donne pas aux chiens ce qui est saint, ni les perles aux pourceaux (Matt. VII, 6 ), Les premiers préfèrent aboyer toujours, plutôt que de rechercher avec soin; les autres ne veulent ni aboyer ni chercher, mais se vautrer dans la fange de leurs voluptés. Mais quand on loue le Seigneur avec de saintes affections, alors il accorde à ceux qui demandent, il se manifeste à ceux qui le cherchent, il ouvre à ceux qui frappent. Ces portes de la mort s’entendraient-elles des sens du corps, des yeux qui s’ouvrirent en Adam, quand il eut goûté du fruit défendu (Gen. III, 7 ), et au-dessus desquels s’élèvent ceux qui ne recherchent point les biens visibles, mais les invisibles? « Ce qui est visible, en effet, n’est que temporel, tandis que les biens invisibles sont éternels (II Cor. IV, 18 ) » ; et alors les portes de Sion ne seraient-elles pas les sacrements et les principes de la foi que Dieu veut bien ouvrir à ceux qui frappent, afin qu’ils parviennent à connaître les secrets du Fils? « Car ni l’oeil n’a vu, ni l’oreille n’a entendu, ni le coeur de l’homme n’a compris, ce que Dieu a préparé à ceux qui l’aiment (Id. II, 9 ) » ici finirait alors ce cri des pauvres, qui n’est point en oubli pour le Seigneur.

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Discours sur les Psaumes

Inhaltsangabe

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