17.
Je vous bénirai à jamais et je confesserai que c’est vous qui l’avez fait1». Qu’avez-vous fait? Vous avez condamné Doëch et couronné David : « Je vous bénirai à jamais et je confesserai que c’est vous qui l’avez fait ». Magnifique aveu : « Vous l’avez fait ». Qu’avez-vous fait, sinon ce qui a été dit tout à l’heure: « Pareil à un olivier fertile dans la maison, de mon Dieu, j’ai placé mon espérance dans la miséricorde du Seigneur pour toujours, pour les siècles des siècles? » C’est votre oeuvre ; l’impie est incapable par lui-même de se justifier. Quel est donc celui qui rend juste et saint ? « Croyant en celui qui justifie l’impie », dit saint Paul. «Qu’as-tu en effet que tu n’aies reçu2?» Comme si tu pouvais le trouver en toi-même! A Dieu ne plaise que je me glorifie de la sorte, dit l’homme qui s’est déclaré contre Doëch, qui le supporte ici-bas, en attendant qu’il sorte de sa tente et soit arraché de la terre des vivants. Je ne me glorifie point comme si je n’avais rien reçu, je me glorifie en Dieu. Et je confesserai devant vous que vous l’avez fait; c’est-à-dire, vous l’avez fait sans aucun mérite de ma part, c’est un effet de votre miséricorde. Qu’ai-je fait, moi? si vous vous le rappelez: « J’ai été d’abord un blasphémateur, je vous ai persécuté, je vous ai insulté ». Et vous qu’avez-vous fait? J’ai obtenu miséricorde, parce que j’ai agi dans l’ignorance3 . Je confesserai à jamais devant vous que vous l’avez fait ».