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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Enarrationes in psalmos Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME LII

1.

Nous entreprenons de vous expliquer ce psaume, autant du moins que nous le permettra la grâce de Dieu. Notre frère nous ordonne de vouloir le faire, et il offre au Seigneur ses prières, afin que nous le puissions. Si par trop d’empressement nous venons à omettre quelque détail, celui qui daigne dicter nos paroles suppléera lui-même en vos coeurs à l’insuffisance de notre discours. Le titre le ce psaume est: « Pour la fin, pour Mahéleth, intelligence à David ». « Pour Mahéleth ». Si nous en croyons les interprètes des noms hébreux, le sens serait celui-ci : Pour une personne qui enfante ou qui souffre. Qui est-ce qui enfante et qui souffre ici-bas? Les fidèles le savent, puisqu’ils sont condamnés à y vivre. Le Christ enfante, le Christ souffre; le chef et les membres enfantent et souffrent, l’un au ciel, les autres sur la terre. S’il n’en était ainsi du Christ, dirait-il : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu1 ? » Il enfantait un persécuteur, et celui-ci par sa grâce une fois converti enfantait à son tour; car il fut ensuite éclairé de la lumière d’en haut; puis ayant pris place parmi les membres du Christ qu’il persécutait, animé des sentiments de la même charité, et comme s’il était dans le travail de l’enfantement, il disait : « Mes petits enfants, pour qui je sens de nouveau les douleurs de l’enfantement, jusqu’à ce que Jésus-Christ soit formé en vous2 ». Ce psaume a donc trait aux membres du Christ, à son corps qui est l’Eglise3, à cet homme un, c’est-à-dire à cette grande unité dont le chef est au ciel. Cet homme gémit, enfante et souffre, mais pourquoi? Au milieu de quelles gens? son chef même a pris soin de l’en instruire, de le lui faire connaître, quand il a dit : «L’iniquité abondera et l’on verra se refroidir la charité d’un grand nombre ». Mais « si l’iniquité abonde », et si la charité « d’un grand nombre se refroidit »; qui est-ce qui restera pour enfanter? Le voici : « Celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé4 ». Y aurait-il de la grandeur d’âme à persévérer, s’il ne fallait le faire en dépit de tracasseries, de tentations, de troubles et de scandales sans nombre? Il n’y a ni obligation ni vertu à tolérer le bien. Mais puisqu’il est dans ce psaume question de cet homme, étudions-en le sens. Les hommes au milieu desquels il gémit et souffre, y sont réprimandés à cause de lui, et, à la fin, se trouvent et se lisent les motifs consolants qui peuvent soutenir la patience de ceux qui enfantent et qui souffrent. Quels sont donc ceux au milieu desquels nous gémissons et souffrons les travaux de l’enfantement, si nous appartenons au corps du Christ, si nous vivons sous le joug de son autorité suprême, si nous occupons une place parmi ses membres? quels sont-ils? Ecoute, je vais te l’apprendre.


  1. Act. IX, 4. ↩

  2. Gal. IV, 19.  ↩

  3. Col. I, 24.  ↩

  4. Matt. XXIV, 12, 13. ↩

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Discours sur les Psaumes

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