8.
« Car voilà que Dieu vient à mon secours1 ». Et ceux au milieu desquels je suis caché ne le savent pas. S’ils avaient Dieu en vue, ils comprendraient comment le Seigneur me vient en aide, car il vient au secours de tous les saints ; mais ce secours est intérieur, et les hommes ne l’aperçoivent pas. Comme les impies trouvent, dans leur conscience, la source des plus grandes peines, ainsi les justes trouvent, dans la leur, la source des plus grandes joies. «Notre gloire », dit l’Apôtre, est dans le témoignage de notre conscience2 ». C’est dans l’intérieur de sa conscience, et non dans l’éclat extérieur des Ziphéens, que se glorifie celui qui dit: « Car le Seigneur vient à mon secours ».
Si éloigné de moi que soit l’objet de mes espérances, le secours, dont je suis aujourd’hui favorisé de sa part, me comble de joie, et ces délices, qui surabondent maintenant en moi, me font comprendre combien sont injustes ces paroles de certains hommes : « Qui est-ce qui nous a montré des biens? — Seigneur, la lumière de votre visage est imprimée sur nous. Vous avez répandu la joie dans mon coeur3 ». « Vous avez répandu la joie », non sur ma vigne, ou mes troupeaux, ou mon aire, ou ma table, mais « dans mon coeur : car le Seigneur vient à mon secours » Comment vient-il à ton secours? « Et le Seigneur est le protecteur de mon âme ».