17.
Mais continuons : « Dieu a parlé une fois, et j’ai entendu ces deux choses: la puissance est à Dieu, et la miséricorde vous appartient, Seigneur; vous rendrez à chacun selon ses oeuvres1 ».Voilà ce que dit Idithun. Du lieu élevé où il était parvenu, il a entendu une voix et il nous a répété ce qu’elle lui a dit. Mes frères, ses paroles me surprennent et me troublent ; aussi, je vous en conjure, veuillez me prêter toute votre attention, car je vais vous faire part de la crainte et de l’espérance qu’elles m’inspirent. Par la grâce de Dieu nous sommes parvenu à vous expliquer ce psaume dans tout son entier; nous n’avons plus à développer que le dernier verset, et quand nous l’aurons fait, il ne nous en restera pius rien à dire. Veuillez donc vous joindre à moi; efforçons-nous de comprendre ce passage, autant, du moins, que nous le pourrons. S’il m’est impossible d’en pénétrer parfaitement le sens, et qu’un autre parmi vous en soit capable, j’en ressentirai plus de joie que d’envie. Il est difiicile de comprendre comment, après avoir dit d’abord « que Dieu a parlé une fois », le Prophète ajoute que, néanmoins, « il a entendu deux choses ». Si, en effet, il avait dit: Le Seigneur a parlé une fois, et j’ai entendu une chose, la difficulté serait à moitié résolue; nous n’aurions plus qu’à pénétrer le sens de ces paroles : « Dieu a parlé une seule fois » . Nous avons donc deux questions à traiter: l’une relative à ces mots: « Dieu a parlé une fois » ; l’autre concernant ces paroles : « J’ai entendu deux choses», et la contradiction qui semble exister entre ces deux passages.
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Ps. LXI, 12, 13. ↩