16.
« Et je tressaillerai de joie à l’ombre de vos ailes » . Mes bonnes oeuvres me jettent en des transports de joie, parce que vos ailes sont étendues sur moi. Je ne suis qu’un petit oiseau : si vous ne me protégez, le vautour m’enlèvera. S’adressant à Jérusalem, à cette ville qui l’a fait mourir sur la croix, Notre-Seigneur dit quelque part : « Jérusalem, Jérusalem, combien de fois j’ai voulu rassembler tes enfants, comme la poule rassemble ses petits sous ses ailes1! » Nous sommes petits: que Dieu donc nous garde à l’ombre de ses ailes! Et quand nous serons devenus grands, il nous sera encore utile d’être protégés par le Seigneur, et de nous tenir toujours, comme si nous étions petits, sous ses ailes, parce qu’il sera toujours plus grand que nous : jamais nous ne parviendrons à l’égaler, n’importe à quelle hauteur nous puissions parvenir. Que personne donc ne dise : Daigne le Seigneur étendre sur moi sa protection, parce que je suis petit! car, à aucune époque, on ne pourra arriver à un tel point de grandeur, qu’on soit à même de se suffire sans lui. Sans le secours de Dieu, tu n’es rien. Aussi devons-nous désirer son incessant secours, et si nous savons nous montrer petits à son égard, nous trouverons en lui la source d’une véritable grandeur. « Et je tressaillerai de joie à l’ombre de vos ailes».
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Matth. XXIII, 37. ↩