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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Enarrationes in psalmos Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME LXIII.

5.

Mais je ne veux point passer sous silence une pensée qui me vient à l’esprit : je vais vous en faire part, afin que vous ne vous laissiez point troubler par la lecture de nos saints livres. Un évangéliste nous rapporte que Notre-Seigneur Jésus-Christ a été crucifié à la sixième heure1 ; selon le récit d’un autre écrivain sacré, il l’a été à la troisième2 . Si nous ne comprenions point cette apparente contradiction, c’en serait assez pour nous jeter dans le trouble. Il est dit que dès le commencement de la sixième heure, Pilate moula à son tribunal, et, de fait, quand le Sauveur fut élevé en croix, il était six heures. Mais l’autre évangéliste, considérant les dispositions intérieures des Juifs, et leur désir ardent de détourner d’eux l’odieuse responsabilité de leur déicide, les condamne, par son récit, comme réellement coupables de la mort du Sauveur, puisqu’il nous dit que Jésus a été crucifié à la troisième heure. Si, en effet, nous pesons toutes les circonstances rapportées par l’écrivain sacré, nous voyons qu’au moment où ils firent comparaître le Christ au tribunal de Pilate, ils firent tous leurs efforts pour le faire crucifier; de là on peut conclure que quand ils ont crié : « Crucifie-le, crucifie-le», on en était à peu près à l’heure de tierce. Par leurs cris ils devinrent donc les véritables auteurs de sa mort : les agents du pouvoir l’attachèrent à la croix à midi, et les violateurs de la loi demandèrent son supplice à la troisième heure : ce que les uns ont accompli au milieu du jour, les autres l’avaient commandé à neuf heures du matin:

le Christ a été mis à mort par la langue de ceux-ci, et par la main de ceux-là. Les plus coupables n’étaient certainement pas ceux qui agissaient par obéissance, c’étaient ceux qui par leurs clameurs arrachaient à Pilate une sentence capitale. Voilà donc le but où tendaient les malicieux efforts des Juifs ; voilà le résultat auquel ils voulaient parvenir: en finir avec Jésus-Christ, mais ne pas le condamner eux-mêmes; le faire mourir, et ne pas en assumer la responsabilité devant l’opinion publique. « Ils ont aiguisé leur langue comme une épée ».


  1. Jean, XIX, 14.  ↩

  2. Marc, XV, 25. ↩

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Discours sur les Psaumes

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