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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Enarrationes in psalmos Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME LXIII.

11.

« Ils se sont étudiés à former des projets criminels, mais ils n’ont pu réussir dans leur malice1», c’est-à-dire dans leurs desseins cruels et malins. Ne le livrons pas nous-mêmes, ont-ils dit; servons-nous pour cela de l’un de ses disciples : ne le faisons pas mourir, mais forçons le juge à le condamner à mort. Faisons tout ce qu’il faut pour nous débarrasser de lui; mais ayons soin de ne point laisser même soupçonner que nous nous en occupons. Eh quoi! ne vous a-t-on pas entendus crier: « Crucifie-le, crucifie-le? » Si vous êtes aveugles, n’en est-ce pas assez? Faut-il encore que vous soyez sourds? L’innocence simulée n’est pas plus de l’innocence, que la justice feinte n’est de la justice. C’est une double injustice d’abord, parce qu’en soi il y a injustice, et qu’à ce péché vient se joindre la dissimulation. Voilà pourquoi ils n’ont pu réussir dans leurs mauvais desseins. Plus ils croyaient mettre de finesse dans l’élaboration de leurs plans, moins ils réussissaient, parce qu’en s’éloignant de la lumière de la vérité et de la justice, ils se précipitaient dans les abîmes des conseils méchants. La justice a un éclat qui lui est propre : elle répand ses rayons sur l’âme qui s’attache à elle, et elle lui communique son éclat: par une raison contraire, plus l’âme humaine s’éloigne de la lumière de la justice, et s’efforce de l’affaiblir par ses attaques, plus aussi s’éteint en elle ce flambeau divin, plus profonde est sa chute dans l’abîme des ténèbres. Ces hommes, qui scrutaient l’art de faire du mal au juste, s’éloignaient donc de la justice, et plus ils s’en écartaient, plus aussi ils défaillaient dans leur pénible travail. O l’adroit moyen de faire croire à leur innocence! Lorsque Judas, repentant d’avoir trahi le Christ, vint jeter à leurs pieds l’argent qu’ils lui avaient donné comme prix de sa trahison, ils ne voulurent point remettre cet argent dans le trésor, « car », dirent-ils, « C est le prix du sang : nous ne devons pas le faire entrer dans le trésor2» . « Ce trésor » n’était autre qu’un coffre, consacré à Dieu, où l’on renfermait l’argent destiné au soulagement des serviteurs du Très-Haut qui manquaient du nécessaire. O homme! que ton coeur soit plutôt ce coffre divin où se con servent les richesses du Seigneur! Puisse-t-on y voir une monnaie divine! Puisse ton âme être cette précieuse monnaie, et porter sur elle l’image de ton souverain empereur! D’après cela, quel nom donner à ces sentiments de feinte innocence qui portèrent les Juifs à n’oser mettre dans le trésor du temple le prix du sang de Jésus-Christ, et à ne pas craindre de répandre ce sang lui-même, et d’en souiller leur conscience?


  1. Ps. LXIII, 7. ↩

  2. Matth. XXVII, 6. ↩

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