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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Enarrationes in psalmos Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME LXIV

9.

« Exaucez-nous, ô Dieu notre Sauveur ». Il nous montre maintenant le Dieu qu’il invoque. Notre Sauveur est, à proprement parler, Notre-Seigneur Jésus-Christ. Nous voyons plus clairement de qui le Prophète avait dit : « Toute chair doit aller à vous. Exaucez-nous, ô Dieu notre Sauveur». Cet homme adopté peur le temple de Dieu, est multiple, et néanmoins unique. C’est dans la personne d’un seul qu’il a dit: « Ô Dieu, exaucez ma prière ». Et comme dans cet homme unique, il y en a plusieurs, il dit maintenant: « Exaucez-nous, ô Dieu notre Sauveur». Ecoute plus clairement que c’est de lui qu’il est question: « Exaucez-nous, ô Dieu, notre Sauveur, vous, l’espoir des confins de la terre et des îles lointaines ». Voilà pourquoi il est dit: « Toute chair doit venir à vous ». Elle vient de toutes parts. « Vous êtes l’espoir de tous les confins de la terre », non pas l’espérance d’un seul angle de terre, non pas l’espoir de la Judée seulement, non pas l’espoir de l’Afrique seule, non pas l’espoir de la Pannonie, non pas l’espoir de l’Orient ou de l’Occident mais « l’espoir de tous les confins de la terre et dans la mer bien loin »; oui, des confins de la terre. « Et dans la mer au loin» : c’est au loin, parce que c’est dans la mer. La mer est ici la figure die ce monde, amer à cause de la salaison, troublé par les tempêtes, et où les hommes guidés par leurs convoitises coupables et dépravées, sont devenus des poissons se dévorant les uns les autres. Voyez cette mer dangereuse, cette onde amère, aux flots meurtriers; voyez de quels hommes elle est remplie. Qui souhaite un héritage, autrement que par la mort d’un autre? Qui convoite un gain,sinon au détriment d’un autre? Combien veulent s’élever par la chute même des autres? Combien encore désirent que les autres vendent leurs biens, afin de les acheter? Quelle oppression mutuelle, comme on se dévore dès qu’on le peut ! Et quand un grand poisson en a dévoré un plus petit, il est à son tour dévoré par un plus grand encore. O poisson méchant, tu fais ta proie d’un plus petit, et tu deviens la proie d’un plus grand. Voilà ce qui arrive chaque jour et sous nos yeux: nous en sommes témoins, ayons-le en horreur. Gardons-nous d’en agir ainsi, mes frères, car c’est Dieu qui est l’espoir des confins de la terre. Et s’il n’était pas aussi- l’espérance, « au loin sur la mer », il ne dirait pas à ses disciples: « Je ferai de vous; des pêcheurs d’hommes1 ». Déjà pris au milieu de la mer dans les filets de la foi, réjouissons-nous d’y nager encore à travers ces filets; car cette mer est houleuse encore, mais les filets dans lesquels nous sommes engagés seront tirés sur le rivage Ce rivage est le terme de la mer, et dès lors la fin du monde pour nous. Jusque-là, mes frères, vivons saintement dans ces filets; ne les déchirons point pour sortir dehors. Beaucoup d’autres ont rompu ces filets, et ont fait des schismes et sont allés au dehors. Ils ne pouvaient, disaient-ils, souffrir les poissons mauvais enfermés dans le filet; et voilà qu’ils sont devenus pires encore que ceux qu’ils disaient n’avoir pu tolérer. Ces filets, en effet, ont pris de bons et de mauvais poissons; car le Seigneur a dit: « Le royaume des cieux est semblable à un filet jeté dans la mer, et qui rassemble toutes sortes de poissons ; et lorsqu’il est plein on le retire, et, s’asseyant sur le rivage, on réunit les bons dans un vase, et on jette les mauvais il en sera ainsi », continue-t-il, « à la consommation des siècles ». Voilà qu’il nous montre le rivage, qu’il montre le terme de la mer. « Les anges viendront, et sépareront les mauvais du milieu des justes, et ils les jetteront dans la fournaise du feu : c’est là qu’il y aura pleur et grincement de dents2». Courage donc, ô habitants de Jérusalem, qui êtes dans les filets, qui êtes les bons poissons; tolérez les mauvais, mais ne brisez point les filets : « Ils vous retiennent dans la mer, mais ils ne vous retiendront plus au rivage. Celui qui est l’espérance des confins de la terre, est aussi l’espérance au loin sur la mer ». Or, comme c’est sur la mer, c’est au loin.


  1. Matth. IV, 19. ↩

  2. Matth. XIII, 47-50.  ↩

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