33.
« O Dieu, vos traces ont été vues ». Vos pas, quand vous veniez dans le monde, comme pour parcourir l’univers entier, sur ce char de triomphe; ces mêmes pas qui sont les fidèles et les saints, et qu’il appelle nuées dans l’Evangile, quand il dit: « Un jour vous verrez le Fils de l’homme venant sur les nuées1 ». Or, à l’exception de cet avènement où il paraîtra juge des vivants et des morts2, et qui lui fait dire : « Vous verrez un jour le Fils de l’homme venant sur les nuées; vos démarches ont été vues », c’est-à-dire ont été manifestées, et la grâce du Nouveau Testament a été révélée. De là vient qu’il est dit: « Combien sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix, qui annoncent les biens3! » Cette grâce, en effet, et ces démarches étaient cachées dans l’Ancien Testament: mais quand les jours ont été accomplis, et qu’il a plu à Dieu de révéler son Fils, et de le faire prêcher aux nations4, « vos pas ont été vus, ô Dieu : les pas de mon Dieu, du roi qui est dans son sanctuaire ». Dans quel «sanctuaire», sinon dans son temple? « Or, le temple de Dieu est saint», dit l’Apôtre, « et vous êtes ce temples5 ».