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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Enarrationes in psalmos Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME LXXII.

6.

Donc, la synagogue, ou ceux qui servaient Dieu avec piété, mais en vue des biens terrestres, (les biens de cette vie (car il est des impies qui demandent ces biens d’ici-bas aux dénions, et le peuple avait cette supériorité sur les Gentils, que s’il recherchait les biens présents, les biens temporels, il les demandait néanmoins au seul Dieu créateur et des choses visibles et des choses invisibles); ces hommes pieux donc, mais charnels, cette partie de la synagogue, bonne en ce temps-là, mais non d’une piété spirituelle comme celle des Prophètes, et de ceux qui attendaient un royaume céleste et éternel; cette synagogue vit les biens que Dieu prodiguait à son peuple, et qu’il lui promettait pour l’avenir l’abondance des richesses de la terre, une patrie, la paix, une félicité terrestre. Mais il n’y avait là que des symboles; et sans coin Prendre les promesses que cachaient ces figures, elle s’imagina que c’était beaucoup pour Dieu de la traiter ainsi, et qu’il n’avait rien de mieux à donner à ceux qui le servent avec amour et fidélité. Dans cette pensée elle vit des hommes pécheurs, impies, blasphémateurs, des adorateurs de démons, iles fils du diable, qui vivaient dans les excès de la malice et de l’orgueil, et qui possédaient néanmoins ces biens de la terre et du temps, dont la convoitise la portait à servir Dieu. Alors surgit dans sois coeur une exécrable pensée, bien capable de la faire chanceler dans la voie de Dieu, et même de l’en écarter. Or, voici la pensée qui tourmentait ce peuple de l’Ancien Testament: à Dieu ne plaise qu’elle soit aussi chez ceux de nos frères qui sont charnels, quand on leur prêche ouvertement la félicité ! Que dit alors cette synagogue? Que dit ce peuple? Nous servons Dieu, et voilà des châtiments, des fléaux, voilà qu’on nous prive de ce que nous aimons, de ce que nous regardions comme une grande faveur de Dieu : des hommes criminels au contraire, des hommes injustes, orgueilleux, blasphémateurs, remuants, ont en abondance tous ces biens, pour lesquels nous servons le Seigneur; c’est donc inutilement que nous le servons. C’est jusque-là qu’est tombé le peuple de notre psaume, peuple qui touche à sa fin, qui chancelle. Il voit en effet que ces biens terrestres qui lui font servir Dieu, coulent en abondance chez ceux qui ne servent point le Seigneur, et le voilà qui chancelle, qui tombe en défaillance, qui disparaît avec les hymnes de David, parce qu’en de semblables coeurs il n’y avait plus de louanges. Qu’est-ce à dire, qu’en de semblables coeurs il n’y avait plus de louanges? Qu’avec de telles pensées on ne bénit plus le Seigneur. Comment en effet bénir Dieu, quand peu s’en faut qu’on ne l’accuse d’injustice, parce qu’il donne tant de biens aux méchants, et qu’il en prive ceux qui le servent? A ces hommes, Dieu paraissait n’avoir aucune bonté; or, ceux qui ne voient en Dieu aucune bonté, sont loin de le louer, et comme ils cessent de louer Dieu, la louange fait défaut chez eux. Plus tard néanmoins ce peuple comprit ce que Dieu l’avertissait de chercher, quand il privait ainsi ses serviteurs des biens temporels qu’il donnait àses ennemis, à des impies, à des blasphémateurs; cet avertissement lui fit connaître qu’en outre des biens que Dieu donne aux bons et aux méchants, et dont il prive quelquefois les méchants comme les bons, il en est qu’il réserve particulièrement aux bons. Qu’est-ce à dire, qu’il réserve pour les bons? Que leur réserve-t-il? Lui-même. Nous pouvons, si je ne me trompe, aller rapidement dans le psaume; nous le comprendrons avec le secours du Seigneur. Voyons revenir de ses erreurs et se repentir, celui qui avait cru que Dieu manquait de bonté, parce qu’il donnait aux méchants les biens terrestres et les refusait à ceux qui le servent. Il a compris ce que Dieu réserve à ses adorateurs; dans cette pensée, et comme pour se châtier de cette erreur, il s’écrie:

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Discours sur les Psaumes

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