12.
«Jusques à quand, ô Dieu, notre ennemi nous insultera-t-il1? » Plains-toi, Asaph, comme un homme abandonné de Dieu, un homme que l’on méprise; plains-toi comme un malade, ô toi, qui as mieux aimé tuer le médecin que lui demander ta guérison : il ne te connaît plus. Voilà ce qu’il a fait pour toi, et dis qu’il ne te connaît plus. Ceux à qui il n’a pas été annoncé le verront, et ceux qui n’ont pas ouï parler de lui le connaîtront2; et tu viens nous dire : « Il n’est plus de prophète, et il ne nous connaît plus? » Où est donc ton intelligence? «L’ennemi méprise votre nom jusqu’à la fin ». Or, cet ennemi méprise votre nom jusqu’à la fin, pour que dans votre colère vous le réprimiez, et qu’en le châtiant vous le connaissiez enfin, ou du moins jusqu’à la fin. Jusqu’à quelle fin? Jusqu’à ce qu’il vous connaisse lui-même, jusqu’à ce qu’il pousse des cris vers vous, et qu’il saisisse enfin la queue du serpent, pour retourner dans votre royaume.